Oscar très concentré sur son zozotement :

Oscar: “ j’voudrais un moussoir.”

maman: “ Mouchoir avec un –CH–

Oscar après 1mn de concentration: ”MouSSoir, t’es CHourde ?!?”

240 millions d'habitants en Indonésie... c'est beaucoup beaucoup, beaucoup de bruit beaucoup de pollution beaucoup de saleté,  beaucoup de temples immortels et beaucoup de savoir faire inimitable... pays étonnant d'Asie à la culture hindou. Bali vie au rythme des prières et des offrandes dont les temples innombrables en sont le centre. Bali tend à s’urbaniser (anarchiquement)  à commencer par les villages alentours de Denpasar. Des villas poussent au milieu des rizières, des centres administratifs s’édifient entre les chemins de terre et l’ordre des structures villageoise se mêlent à la confusion moderne. Le Sud de  Bali est un méli mélo de quartiers et d’ambiances, àcommencer par un triangle infernal peuplé de touristes: Au sommet du triangle on trouve  Kuta et son ambiance baba cool, et puis il y a Legian, Petitenget  et Seminyak à l’ambiance chic,  le coté moderne “bobo” , les boites branchées les cafés trendy les bars où l’on se montre les restaurants originaux, les expatrier travaillant dans la fripe, la mode, les meubles, les gadgets et l’ hôtellerie. Sanur, le troisième, est le fief de la bonne société Indonésienne, c’est la “jet society”, plus au Sud on trouve Nusa Dua, la riche, la vraie… et plus au Nord Ubud ses artistes, ses peintres, ses penseurs, ses rizières,  sa jungle et son ambiance new-age… Bali c’est un peu tout ca, une explosion de mixité, de mélange.

Serangan, autrefois l’île aux tortues et longtemps considéré comme la plus authentique de Bali de part son isolement, était un petit paradis naturel : une grande mangrove bordait ses côtes, protégées plus au large par la barrière de corail. En l’espace de 15 ans, les tortues ont été décimées par les commandes massives des gastronomes Asiatique, l’île a été rattachée à la terre par un pont et sa surface a été multipliée, au détriment de la mangrove et du corail. C’était le projet pharaonique du fils de l’ancien président Suharto qui voulait faire de Serangan LE nouveau Kuta. Pourtant le projet a été suspendu en 1998. Aujourd’hui ce village se tient toujours à l’écart de la vie Balinaise, déserté par les touristes... On ne vient ici que pour y rejoindre les bateaux au mouillage. Et cette fois ci avec un rayon de soleil et à tête reposées nous avons enfin pu y trouver un charme fou avec ses temples qui se superposent, et ses couleurs chatoyantes …comme quoi ca tient parfois à peu de chose! et ce village de Serangan, semble bien paisible à l’écart du tohu bohu  de Denpasar!

On imagine bien souvent Bali, la plus célèbre des iles de l’archipel Indonésien comme une destination de rêve pour ses plages et ses eaux clairs… Détrompez vous, on ne se baigne pas à Bali! Les plages ne sont pas idylliques, cependant elles sont toutefois agréables, et Kuta ou Nusa Dua sont parmi les plus belles. La plupart des autres plages sont composées de sable volcanique (gris) et la baignade au milieu des sacs plastiques n’est pas des plus agréable et peut être même dangereuse.  Bali est de loin plus réputé pour le shoping et l'artisanat. Soit, si nous ne nous baignons pas, nous profiterons des plages et de leurs restaurants.  Un saut de puce en annexe nous mène sur Nusa Dua, 10mn en vole d’oiseau de Bali Marina (contre une heure en voiture) y a pas photo! Mais 10 minutes TRES improbables, qui vont nous paraitre 10 de trop! Il fallait s’y attendre, les Indonésiens sont aussi tarés en voitures  qu’en bateaux! du jamais vu en 5 ans de nav’, on a peur en annexe!!! Des centaines de speed boat à fond les manettes tractent du simple parapente (avec une corde à l’ancienne et départ sur la plage, hop expédier dans les airs en moins de trente secondes) à des objets volants non identifiés espèces de bouées volantes (2 touristes harnachés  et sécurisés par un Indonésien en équilibre sur cette même bouée, debout et non sécurisé, lui…)  des bouées tractées, des scooters des mers … Tout se beau monde se croise dans tous les sens, sans aucune précaution, limite borderline, un théâtre de marionnettes à fils, tricote en plein air! On en a vu un, manquer de peu se coincer le cordage du parapente dans une toiture!!!  InchAllah (encore une fois!).  Nusa Dua par la terre, c’est  Bali et ses complexes touristiques à grande échelle, du propre de l’aseptisé, un microcosme de propreté au sein de l’ile des dieux, pour touristes occidentaux ! …  

Plus qu'un simple divertissement, les danses de cour, ainsi que le théâtre dansé, constituent  une école des “bonnes manières” et  un moyen de socialisation. Les mouvements élaborés des mains, les gracieux balancements du cou et de la tête, démontrent l'importance des “attitudes” et l’attention accordée aux détails dans les classes aisées de l’Asie. L'expression du visage doit être plaisante et calme les mouvements doux et contrôlés. Nous participons au dernier récital  de danse de 4 jeunes filles avant le grand jour de l’examen dans un cadre naturel somptueux. Milo donne 10/10!

On peut  trouver en Indonésie un très grand choix de pierre : Marbre, granite, pierre volcanique etc... Nous avons pu rencontrer ces sculptures lors de nos conduites de véhicules autour de Bali et il est difficile de ne pas être impressionné par la majesté de ces sculptures (même grise…) qui parsèment l'île. Ici, des sculpteurs qui par l'habileté de leurs ciseaux font naitre des monstres et des divinités de pierre volcanique .Cette pierre est connue localement sous le nom de "par". En fait, ce n'est pas vraiment la pierre dans le sens ou on l’entend... Il s’agit de cendres volcaniques mélangée avec du sable et de l'argile. De ce fait, le matériel  très doux se décompose facilement et est plus tendre à sculpter. Comprimée au cours des siècles il se transformera lentement en un matériau dur semblable à du grès.

Dans la découverte de l’île de Bali il faut réserver une place de choix au village d'Ubud, connu grâce au charme de son paysage et de ses vallons verdoyants. Ubud est considéré comme la capitale culturelle de Bali et l’art y est représenté dans toutes ses formes. Ubud s’enorgueillit de ses ateliers témoins de la créativité foisonnante des Balinais: danseurs, musiciens, peintres, tisserand (battik) et sculpteurs et il suffit de s’engager dans une des nombreuses ruelles pour découvrir le charme de cet endroit.  Nous prendrons donc le temps de flâner dans ce village. Ubud est calme, un peu hors du temps Balinais. On y découvre ses nombreux ateliers, ses magasins de souvenirs, son marché à deux étages, ses temples et ses maisons dispersées dans la verdure. Puis nous partirons à la découverte des environs et des rizières… Tout un programme pour s’orienter, comme d’habitude, plan à la main et yeux rivés sur les panneaux…rien à faire, il nous faudra plus d’une heure pour trouver les premières rizière!

Le Gamelan est un orchestre composé de multiples percussions (divers gongs, métallophones, xylophones et tambours) auxquels se joignent des flutes en bambou.Les musiciens jouent assis par terre, jambes croisées Une musique Asiatique qui surprends nos oreilles occidentales. La danse du Barong, lié à des échanges avec l'au-delà tient plus de la comédie musicale sacré à la Balinaise. Le jeu des mains, très important, indique chacun un sentiment très différent tandis que  l'expression du visage maquillé reste impénétrable. Le Barong, créature mythique représentant le bien et les forces existant sur la terre,  doit affronter son ennemie la reine des sorcières, le mal.  Il s’agit de cette éternelle lutte qui oppose le yin et le yang où aucun ne sortira vainqueur...  Transposé à l'usage des touristes, le Barong perd sa dimension surnaturelle de spectacle de sorcellerie. On nous avait dit que c’était à voir, c’est fait, heureusement ce n’était  pas trop long, juste divertissant, plus aurait été ennuyeux.

Difficile de s’y retrouver parmi les milliers de magasins, tant Bali ressemble à un supermarché en plein air. Des échoppes à pertes de vues, du bois, de la pierre, des fringues, des souvenirs … et de la poussière! Une atmosphère polluée irrespirable au milieu des temples gris parsemés d’ombrelles colorées et de tissus noir et blanc en damier. Sorti du centre qui s’étend à n’en plus finir on trouve avec enthousiasme les fameuse rizières de Bali, nos premières, tout un symbole, celui de l’Asie. Des générations de paysans balinais ont aménagé ses paysages, déboisé, creusé des canaux d'irrigation, terrassé les collines en gradins pour y cultiver le riz. trois fois par an. Ce ne sont plus les poissons colorés du Pacifique qui flattent nos mirettes, mais bien ses paysages d’Asie somptueux insolites et contrastés, ses courbes magnifiques ses dénivelés, ses terrasses, ses hommes et ses femmes qui y travaillent, leurs chapeaux pointus et ses couleurs verdoyantes éclatantes.