Vénus, est une vraie équipière surtout pour les quart de nuit ou elle nous tient compagnie! Elle fait quotidiennement son tour d’inspection à la recherche (comme les œufs de pâques) d’éventuelles poissons volants ou calamars victimes de la nuit, “yo poisson tou fré”.Mais non Vénus… celui-là ce n’est pas un poisson volant!!! c’est le wahoo du capitaine, juste la taille au-dessus, pour toute la famille.
Traversée de l'océan Indien
mardi 21 août 2012
traversee Cocos Keeling - Rodrigues
Par Corne de Brume le mardi 21 août 2012, 14:47
Traversee Ocean Indien reflexion
Par Corne de Brume le mardi 21 août 2012, 14:39
Réflexion: (en même temps on n’a que ça à foutre au milieu de tant d’immensité… Quel jour sommes-nous??? quelle heure est-il?!? disons que c’est une réflexion, au coucher du soleil, sur l’océan Indien, fin Juin!)
- Etre dans le creux de la vague: c’est, ne pas voir l’horizon… Etre au sommet de la vague: c’est, voir l’horizon. Peut aussi s’appliquer au moral, sans rapport aucun avec l’horizon… et sans rapport avec la position même du bateau dans la vague… mais plutôt avec le mal de mer… Bref, aujourd’hui, disons que: tantôt je vois l’horizon, tantôt une montagne d’eau salée se dresse plus haute que la hauteur de mes yeux, comprendre, que je suis dans le creux de la vague” ou encore, que je surf sur mon mal de mer… tout en essayant de me convaincre: ENCORE PLUS QUE 10 JOURS…!!! Mort de rire…
Lexique:
- Orage: en France (ou ailleurs sur la terre), lorsqu’il y a de l’orage, on prend un parapluie, ou on se met à l’abri… Dans l’océan Indien (… ou ailleurs sur la mer), il faut traduire: Vent violent (ici de 40 knts), vous poussant à abattre, déviant votre cap d’autant … pour le suivre dans sa satanée spirale! Puis, absence de vent totale, secoué, bringuebalé, balloté, sur une mer désorganisée que le vent a levée avant, pendant, et après vous, (machine à laver sur position essorage) coup sec dans la GV, le génois qui faseille et empanne. Alors l’orage s’écarte, souvent TRES lentement,… ou se désagrège. 2h00 et quelques miles viennent de s’écouler, votre cap totalement aléatoire, ici totalement sud… on peut enfin reprendre notre route, sous les alizés, l’orage est passé…(jusqu’au prochain).
Observation: 4 jours pour s’habituer et prendre le rythme, 1 pour en profiter, oups, le 5eme, mon Scopoderm (anti nauséeux) me lâche! Beurk…
traversee Cocos keeling - Rodrigues
Par Corne de Brume le mardi 21 août 2012, 14:37
Nous n’avons goût à rien, même cap’tain a du mal… Il faut sans arrêt retrouver son équilibre, les vagues nous déviant sans cesse de notre trajectoire, on marche les jambes bien écartées, ivres, on prend de l’élan et on s’élance… et c’est parti pour le swing, lorsque l’on ne se cogne pas en route! Pour ma part je suis privée de lecture et de vidéo au risque de prendre le mal de mer, Oscar lui, saute sur les vagues, ravi de pouvoir prendre de l’élan et faire des glissades sur le parquet en chaussettes! Il dit qu’il fait du ski!!! Remarque, nous ne sommes pas loin du champ de bosses d’une piste noire, et à bien y réfléchir depuis que nous avons troqué nos maillots de bain pour les laines polaires, on s’y croirait presque. La température a chuté violemment et les nuits sont fraîches.
Traversee de l ocean Indien
Par Corne de Brume le mardi 21 août 2012, 14:34
Une bonne houle courte de côté Sud-Est et un train de vagues Est de l’arrière, la mer est totalement désorganisée, croisée, sous 35 Knts de vent; L’océan Indien, est hypocrite. Il est l’horreur des navigateurs et je comprends désormais pourquoi; Il est traitre, l’air de rien… il nous démonte! Les vagues se forment et se rejoignent sournoises et imprévisibles, hérissant à leur croisée une monstrueuse pyramide, déferlant tantôt sous les coques, tantôt sous le cockpit (si fort que ça décolle le plancher et la table… avant de s’écraser sur l’autre coque dans un bruit fracassant…) tantôt sur les jupes arrière, déferlant limite dans le carré… Milo tangue, tant bien que mal, sur ces monticules d’une force phénoménale, cherchant son équilibre, le mât oscillant de gauche à droite comme un métronome à vive allure. Rien de bien surnaturel, on ne se sent pas en insécurité, seul persiste l’inconfort et la fatigue.