En attendant de poser  Milo sur terre, on envoie Oscar en l’air, et ca à l’air de lui plaire!

Evidemment, le gros Milo est toujours à l’eau… Evidemment…! 15 jours que l’on attend… et tous les jours on doit sortir demain; Hélas, c’est un jour sans fin. Les bateaux en place sur le slipway ne bougent pas; la machine “is broken”… les pannes techniques se succèdent , l’incompétence s’accumule… et la dernière du jour alors que l’on pensait toucher au but: Emergency, Emergency… un bateau de pécheur avec une voie d’eau nous pique la place! OK, ce sera donc… pour demain… Alors, vivement demain. En attendant on est super calé sur l’art Fidjien, l’art culinaire Indien, nous avons donc investi dans un service 3 pièces Hindou, on maitrise la ville comme notre poche, on explore tous les recoins de Suva, le musée, le ciné avec Schrek (première toile pour Oscar, en 3D et en Anglais!) Suva n’a plus de secret pour nous, on commence même par avoir des habitudes…

Une semaine à patienter avant notre sortie de l’eau. Nous en profitons pour une bonne balade au milieu des terres de Viti Levu en mini van, accompagné de Gabriel, Naïma et Léïla, pas celle de la guerre des étoiles (quoique ;) ) mais la nouvelle copine d’Oscar, ainsi que Betty et Pascal. Nous parcourons un no man’s land de verdure et de foret tropical, de fougères arborescentes, d’herbes vertes, de Kava,de culture de casava (manioque)  que l’humidité et le soleil nourrissent, mère nature foisonne à perte de vue. Nous suivrons notre notre piste toute la sainte journée, en vain! Il nous est impossible de rejoindre le village “touristique “, la piste est coupé après 4 heures de voiture… c’est balo! Un périple pas totalement vain puisque notre pause dans l’un des premiers villages (ou plutôt futur base de mine de cuivre) nous amène à partager un breakfast très local. 3 femmes Biau, Domitila, Caroline, nous accueillent chaleureusement. Une escapade unique sur un sentier… unique; Un aller retour au cœur de l’ile ou les rares villages vivent en autarcies de leur culture et du bétail. 

Nos recherches sur la peinture antifouling ont été plus que prometteuses; De fils en aiguilles et de pots de peintures en pots de peintures, nous sympathisons avec les représentants de la société “Resene” notre futur antifouling donc… Manish et Dorine, Hindou. Ils nous ouvrent les portes de leur bureau mais plus encore. Désireux de nous faire découvrir les Fiji et de nous faire partager leur coutumes, ils se sentent responsable de nous, nous sommes leurs Guest comme ils disent. Leur hospitalité est hors du commun. Suhani et maïna leur deux filles de 7 et 12 ans sont sous le charme d’Oscar ce petit blondinet…qui en profite pour faire le cador… une bonne entrée en matière pour s’initier à l’Anglais. Nous passerons le Samedi en leur compagnie jusqu’au soir ou nous serons convié à diner, chez eux. Première leçon donc sur l’art culinaire Indien. Nous commencerons par le commencement, la matière première, les courses, viande (poulet), légumes totalement inconnus et les différentes épices, masala, chili, gingembre Tumeric etc…puis direction la maison pour toute la préparation minutieusement orchestrée par Dorine avec l’aide de maï et la grand mère, un prélude à 6 mains. Du tout fait maison, des Rotis (galette de blé) à la farandole de mets épicés, Curry de poulet, Casava, patates douces, composé de salade à l’indienne, Dal, purée de légume sec… un véritable menu découverte! Pendant ce temps, les 2 hommes sirotaient un thé au gingembre frais devant le match de foot, des vrais pacha!!! J'ai pour ma part eu droit à un super cours avec bloc note et photos à l'appui... Puis se fut l'heure de la dégustation. Nous sommes passées à table, enfin… les femmes d'abord, les hommes ne nous  rejoignant qu’ après le traditionnel 'Kava', sorte de boisson naturel relaxante...Les manières de la table sont différentes des notres,  Les différents mets sont contenus dans de petits bols en inox disposés sur un grand plateau individuel également en inox, le Thali. Tous ces mets se mangent avec des rotis tenues dans les doigts de la main droite, et dans l'ordre que souhaite le convive. On sert ensuite du riz (blanc) à même le grand plateau, sur lequel on verse le dal. C'est encore avec les doigts de la main droite que l’on forme des boulettes que l’on porte à sa bouche.... un régal bien que le palais soit totalement anesthésié par tant de piments, que  ca piiiiiiiique! Une expérience unique, et chaleureuse, quelle hospitalité; Nous étions même nous inviter à dormir chez eux! 

Suva est connu pour son climat humide et ses averses tropicales soudaines mais brèves, ce  que je confirme! Nous évoluons dans un climat humide constant où RIEN ne sèche, où des nuages de bruine apparaissent soudainement entre deux rayons de soleil fracassant sans un brin d’air. et oui, Juillet de ce coté de la planète c’est l’hiver, et nous avons ressorti les jeans baskets imperméables (par 26°C tout de même…).Toutefois cela ne nous donne pas envie de rallier les contrées froide du “ grand” Sud, je pense à la Nouvelle Zélande; d’où notre réflexion: si nous trouvons un slip way suffisamment grand pour accueillir le gros Milo, on saute une étape, et l’on passe directement de la Nouvelle Calédonie à l’Australie, comme au jeu de l’oie, c’est l’jeu ma pov’ Lucette! …

Nous voici au iles Fiji, à Suva exactement, pas forcement l’image des iles paradisiaque pour le moment, mais un dépotoir de cargos errant sur, ou sous l’eau… Pour l’heure nous attendons les autorités pour faire notre entrée dans le territoire… On prend notre mal en patience, avis au navigateurs, il vaut mieux prévoir deux jours pour ce check in, même si ce n’est que quelques heures de ci de là, car bien que fort sympathiques ils semblent plutôt désorganisés… et les rois de l’over time…